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Underachievement Unlocked


14 juil. 2003

Pour la première fois (je crois ? ma mémoire me joue tellement des tours, je ne pourrais pas le jurer, et si ça se trouve je suis en train de vexer atrocement quelqu’un) j’ai rencontré ce soir un lecteur, que je ne connaissais absolument pas avant, ni en dehors de, mon blog. Je vais donc, pour protéger son anonymat, l’appeler Le Lecteur dans la suite de ce post. Sauf qu’il n’y aura pas de suite le concernant, parce que Le Lecteur fait partie des lecteurs de ce blog (je ne suis pas sûr, ai-je été bien clair sur ce point ?) et que je ne peux donc, forcément, dire tout ce que je pourrais vouloir. Ou peut-être que si, parce que je n’ai rien de négatif à dire, mais si je ne me tiens pas à ce principe dès maintenant, ça va faire louche le jour où je rencontrerai quelqu’un, que je le trouverai antipathique, et que je n’en parlerai pas dans mon blog pour ne pas en dire du mal. Vous suivez ? C’est la méthode du moins on en dit, moins on risque de faire de gaffes : j’ai déjà, depuis un moment en fait, pris l’habitude d’en dire le moins possible sur les gens qui sont susceptibles de lire l’article. C’est de la diplomatie, ce que je vous explique, là. Sauf que je ne devrais peut-être pas l’expliquer, ça serait plus diplomate. Mais, en même temps, il faut bien que je justifie le fait que je ne parle pas plus de Le Lecteur.

Voilà. Donc, à la place, je vais vous livrer en bloc et sans fil conducteur les diverses pensées qui traînaient dans mon calepin et dans mon Treepad.

Depuis plusieurs jours, je croise sur tous les kiosques de journaux la publicité pour Têtu Plage : Le tour de France du sexe en plein air. Moi, je me dis, c’est pour moi qu’ils ont sorti ce truc (Têtu Plage, c’est un hors-série, alors, si je comprends bien ? Ils ont les moyens de sortir des hors-série, chez Têtu, maintenant ?). Y’a des photos, au moins ?

En regardant les plans de métro et de RER dans les stations plutôt que d’attendre à rien faire, je découvre des choses intéressantes, ces temps-ci. Comme le fait que le bois de Boulogne est plus petit que celui de Vincennes, ce qui n’étonne peut-être que moi, mais ce n’est pas grave. Ou que Melun n’est pas plus loin de Paris que Mantes-la-Jolie, alors que j’ai toujours cru que c’était à perpète. Enfin, c’est sûrement que ça l’est, mais ça fait bizarre vu que j’ai habité pendant un an au-delà de Mantes et que j’allais au lycée à Paris tous les jours (et, en fait, ça me faisait moins de transport qu’avant, parce que j’habitais près de la gare SNCF et que le lycée était juste à côté de la gare SNCF — pas celle-là, l’autre, j’veux dire, la gare de départ d’un côté, et la gare d’arrivée de l’autre, avec un train entre les deux, parce que sinon ça ne sert pas à grand chose de la mentionner, cette gare).

Je me demande si je ne devrais pas me lancer dans un cours de rattrapage de géographie, tiens. C’est pas comme si j’avais autre chose à faire.

C’est incroyable le nombre de gens qui se perdent au Perreux-sur-Marne. Un jour sur deux, je dois aider des gens à trouver leur chemin. Entre ça et l’épidémie de Smart déjà mentionnée, je vais finir par croire qu’il y a un triangle des bermudas (tant que c’est pas des allemands en short…) (ok, je dois être un peu fatigué, désolé pour l’humour de café de la gare) près de chez moi. Décidément, j’ai peur. Oui, bon, c’est toujours mieux que de se faire agresser en rentrant chez soi — mais après tout, on n’en sait rien, l’un n’exclut pas forcément l’autre. (J’ai juste ajouté la dernière partie par superstition, faites pas attention.)

Je trouve la pub 4x3 de l’Humanité, avec la marée noire de canards en plastique (tiens, ça doit plaire à quelqu’un que je connais, et qui ne me connaît plus, maintenant que j’y pense) bizarre. A la fois complètement ratée et complètement réussie. Ratée parce qu’illisible à cause du noir et blanc, parce que pas très bien réalisée (sauf erreur, parce que je n’ai pas approfondi, mais les canards pointant à droite et les canards pointant à gauche semblent être le même canard retourné sans ménagement sous Photoshop, ce qui est une faute grave au niveau du montage photo), et parce qu’on met trois heures à comprendre le rapport entre la photo et le message. Réussie parce qu’illisible (enfin, parce que l’idée de faire un visuel façon impression monochrome de journal est plutôt belle), parce qu’hypnotisante avec tous ces canards qui ont les mêmes yeux et le même regard, et parce qu’on met trois heures à comprendre le rapport entre la photo et le message, ce qui fait qu’on passe trois heures devant l’affiche. Et, j’oubliais : réussie parce que j’en parle sur mon blog. Remarquez, je ne suis pas allé jusqu’à faire un lien vers le site web de l’Humanité, mais c’est uniquement parce qu’il ne semble pas présenter les affiches, ce qui est une faute de leur webmaster.

Je trouve ça marrant d’avoir lu le post de Wil Wheaton racontant la première séance de dédicace de son livre quelques heures avant d’avoir ma première rencontre avec un lecteur. Dommage, je n’avais rien à dédicacer, moi.

Depuis que j’ai réalisé que ça ne revenait pas si cher que ça, je meurs vraiment d’envie de tenir un photolog mis à jour à distance par phonecam. Comme quoi, faut vraiment que je gagne au Loto. J’étais complètement sceptique au début — en fait, avant de découvrir que les opérateurs français n’allaient pas rester complètement à la traîne comme je le pensais — mais je comprends maintenant que c’est vraiment l’avenir du photolog. Pas du blog, parce qu’on a besoin d’un vrai clavier pour taper des articles interminables comme celui-ci, mais d’une certaine forme de photolog, oui. Ca sera souvent insipide, la plupart n’auront aucun intérêt, mais c’est comme les blogs : il y aura quelques individus qui arriveront à en faire quelque chose de génial, et tout le monde s’extasiera dessus, et ce sera la gloire, et, comme d’habitude, je ne serai pas un early adopter.

En parlant de ça : je suis d’avis que l’existence, et le succès inespéré, des SMS (et bientôt des MMS) est la preuve que l’idée d’un e-mail payant, pour combattre le spam, est plus viable qu’il n’y paraît. Ca fait un moment que j’y pense, moi aussi, et je peux très très bien imaginer un système parallèle de mail qui nécessiterait un micro-paiement. Un peu comme si chacun se mettait à acheter un téléphone avec une carte prépayée et publiait le numéro sur son site pour que les lecteurs puissent envoyer des SMS. Tiens, c’est une idée, ça. Si j’avais les moyens, je le ferais, il suffit de récupérer un vieux téléphone (comme mon 3210 qui n’a plus de batterie) et de couper la sonnerie. J’ai le téléphone (je me demande si j’ai pensé à faire débloquer la carte SIM avant d’en changer — non, je ne crois pas), il ne me manque que la carte. Mais bon, je gaspille déjà assez d’argent comme ça en abonnement SFR, alors ce sera pour plus tard. Mais c’est vraiment quelque chose de faisable.

Tout comme le mail payant, donc, comme je disais. Il suffirait que les grands providers, et les grands systèmes d’e-mail sur le web, se mettent d’accord sur un tarif et un protocole technique, et c’est bon.

En parlant de téléphone : ça fait un mois que j’oublie de remercier SFR de m’avoir envoyé un bon pour un kit mains-libres gratuit. Enfin, une oreillette, quoi. Ca ne leur coûte pas grand chose, mais ça fait toujours plaisir. D’autant plus que (d’après ce qu’on m’a dit, j’ai la flemme de vérifier) mon abonnement avec heures soir et week-end gratuites illimitées ne permet pas le changement gratuit de téléphone portable en récompense de ma fidélité, alors un petit cadeau en passant, pour me consoler, vraiment, c’est gentil.

J’ai envie de manger dehors. Plein de fois, tout le temps, tous les soirs. M’asseoir à une table qui n’est pas mon bureau et qui n’est pas surplombée par un écran 17”, de manger quelque chose qui ne sort pas de mon congélateur, de me faire servir par une pétasse malaimable (vous remarquerez, je ne suis pas exigeant), et de manger de préférence avec quelqu’un, tant qu’on y est. N’importe quoi, un steak-frites, un kebab, même un menu McDonald’s, du moment que ce soit vendu tout prêt et tout chaud. Et puis, tant qu’on y est, j’ai envie d’avoir un chèque qui tombe tous les mois, pour payer ma bouffe, et mes courses, et mon loyer, et mes sorties, et mes fringues (vous saviez que je n’ai qu’un pantalon et deux t-shirts de mettables ? la dèche, je vous dis…). Un salaire, quoi. Mais en échange de rien, juste un salaire pour le plaisir. Par le pouvoir du Tacotac TV, que ma volonté soit faite !

Ca m’apprendra à réclamer : alors, voilà, maintenant, ça y est, j’ai quelqu’un à qui penser quand je ferme les yeux avant d’aller dormir. Mais bon, quand je disais que ça manquait, quelqu’un à qui rêver, je n’osais pas préciser que j’aurais bien aimé, cette fois, que ce soit réciproque. Oui, c’est un détail, mais c’est quand même un peu important. J’ai pas osé préciser, et voilà, j’ai trouvé un garçon mignon, gentil, sympa, tout à fait mon style et tout et tout, et qui n’a pas l’air plus intéressé que ça (alors qu’il était bien censé l’être, virtuellement). Bien ma chance. Bon, j’ai l’air de me plaindre, là, comme ça, de n’être jamais content, mais, mine de rien, la dernière fois que j’ai été dans un vrai couple, où les deux ressentaient quelque chose l’un pour l’autre, c’était en 1999, quand même. C’était pas le même siècle ; même pour les gens qui croyaient qu’on changeait de siècle en l’an 2000, c’était pas le même siècle. Alors merde, à la fin, quoi ! Je ne sais pas d’où je le tiens, ce mauvais karma à rembourser, mais va falloir que ça se termine, à un moment, quand même !

Pfiou, tout ça. Je ferai la version anglaise un autre jour…

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